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Le Prophète Elie , contemplatif, solitaire
Le prophète Elie a exercé son ministère prophétique
entre 873 et 852 avant. Jésus-Christ.
(cf. 1Rois 18.19-46; 19.11-14)

Prophéte Elie

Février 2018 Modif Janvier 2022 Bruno

la traversée du désert a son importance aussi ...

celui-ci nous révèle le prophète Élie dans sa fragilité humaine

il est découragé, déprimé.
Eh oui !  C’est vrai même chez Élie, homme de Dieu remarquable,

le découragement, l'angoisse, ça existe !

 

S'il est très réconfortant pour notre foi de relire

toutes les victoires que Dieu a remportées à travers Élie

il faut aussi reconnaître que le spectacle d'un Élie qui craque

qui est au bout de ses forces, qui touche le fond, c'est aussi réconfortant !

 

Cependant, parvenu à ce point de déception

Élie va faire une autre grande expérience

celle-là tout à fait formidable: celle de l'amour de Dieu.

Il va redécouvrir l'amour de ce Dieu qui nous aime et nous accueille

qui que nous soyons et tels que nous sommes.

 

La manière dont Dieu se manifeste est remarquable.

Il ne se révèle pas à lui comme le Dieu fort et terrible

il n'est pas dans le vent violent,

il n'est pas non plus dans le tremblement de terre,

ni dans le feu brûlant, mais il est dans le son doux et subtil

 

Excellent geste d'attention, de délicatesse de Dieu

qui révèle l'incommensurable amour de Dieu, sa patience ...


Dans le silence du désert, l'amour de Dieu va redonner vie au prophète.

Élie va alors comprendre que Dieu l'aime tel qu'il est.

Dieu le tourne à nouveau vers l'avenir.

Que cette expérience d'Élie nous fasse réfléchir, et nous aide à mieux faire confiance à Dieu qui reste Maître du temps et des circonstances

Puisse le chemin d’Élie inspirer également à ceux qui sont happés

par ce mécanisme infernal.

Puisse-t-il aider les proches à comprendre ceux des leurs

qui se débattent avec ce mal de vivre.

Et que personne ne soit si orgueilleux qu'il se croit lui-même

à l'abri de ce genre de piège ! 

1ère lecture : Lecture du premier livre des Rois (19, 4-8)

Le prophète Élie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel, marcha toute une journée dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort en disant: «Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie: je ne vaux pas mieux que mes pères.» Puis il s’étendit sous le buisson, et s’endormit. Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit: «Lève-toi, et mange !» Il regarda, et il y avait

près de sa tête un pain cuit sur la braise et une cruche d’eau. Il mangea, il but,

et se rendormit. Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit: «Lève-toi, et mange! Autrement le chemin serait trop long pour toi.» Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

Psaume : 33, 2-3, 4-5, 6-7, 8-9

 

Goûtez et voyez

Comme est bon le Seigneur !

Je bénirai le Seigneur en tout temps, 
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : 
que les pauvres m'entendent

et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur, 
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond : 
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira, 
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend : 
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour 
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! 
Heureux qui trouve en lui son refuge !

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Entendons nous aussi
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On découvre que Élie se rend sur la montagne de Dieu, l’Horeb.

Il lui faut prendre de la hauteur, de la distance par rapport à l’action qu’il mène dans la plaine, « quarante jours et quarante nuits » de distance, alors même qu’il a déjà parcouru une journée de marche. C’est une longue traversée du désert dont Élie a besoin pour quitter l’agitation et de se rapprocher de Dieu.

Peut-être parce qu’il se situe finalement bien loin du lieu où Dieu est.

 

La suite du texte peut le laisser entendre : Dieu ne se trouve ni dans un grand vent violent, ni dans un tremblement de terre, ni dans un feu, mais dans un calme,

une voix ténue. Jésus aussi quitte l’agitation de la foule et se met à l’écart

sur la montagne pour prier son Père, nous rapportent les évangélistes.

 

C’est magnifique l’expérience que fait Elie, Dans le silence du désert,

 

dans ces montagnes l'amour de Dieu va redonner vie au prophète.

Élie va alors comprendre que Dieu l'aime tel qu'il est.

Dieu le tourne à nouveau vers l'avenir.

Quelle est donc la montagne pour chacun d’entre nous ?

Quelle est notre propre montagne, notre propre chemin pour rejoindre Dieu ?

Et quelle traversée nous est nécessaire pour rencontrer Dieu ?

Il faut un calme environnant mais surtout un calme intérieur.

un lieu et un temps à l’écart de nos activités où le calme peut être trouvé,

Pour les uns, une pièce retirée de la maison où le temps peut s’arrêter,

Pour d’autres, une randonnée, une balade en pleine nature,

Pour d’autres encore, une musique apaisante... ou juste être assis seul au jardin, regardez les oiseaux  Que sais-je ? Le temps d'un silence d'une prière aussi, peut-être ? À chacun de partir à la recherche de cette rencontre, selon qui il est.

​Ce quoi il a de formidable c’est que le texte nous annonce une bonne nouvelle :

C'est Dieu lui-même, par ses messagers, qui nous donne les forces

pour aller à sa rencontre.

Élie, découragé, préfère se coucher et s’endormir en plein désert.

De toute façon, il n’a plus la force d’aller plus loin pour trouver Dieu.

Dieu vient alors à lui. Cette venue est totalement inespérée:

Élie s’est voué à la mort. « Soudain, un Ange le toucha ... »

Voici un véritable miracle ! Contre toute attente,

Dieu rejoint Élie par l’intermédiaire d’un messager, un ange 

Dieu se fait proche ; le messager le touche, même par deux fois.

Dieu se fait aussi proche que nécessaire pour nous sortir de l’endormissement dans la mort. « Lève-toi » ! Autrement dit : Reviens à la vie ! Ressuscite !

Dieu procure la force qui nous remet debout. Il nous donne la vie, il nous donne les forces dans ce pain et cette eau, car par nous-mêmes,

« le chemin serait trop long » nous dit le texte. Il nous remet lui-même en marche pour que nous puissions rejoindre Dieu à notre tour, suivant le chemin qui nous

est propre, quelle qu’en soit la longueur.

À cet appel, Élie répond par un oui.

Il se lève et mange. Même s’il se recouche ensuite,

à chaque appel il répond oui jusqu’à pouvoir reprendre la marche.

Entendons-nous nous aussi les appels de  Dieu par ses messagers

qui viennent à notre rencontre dans nos vies ?

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